Ce qu’on aurait aimé savoir

Le temps : une ressource rare et précieuse

Entre vie pro, vie perso et passion musicale, il faut apprendre à jongler. Aujourd’hui, nous disposons de moins de temps qu’avant, mais nous cherchons à en faire le meilleur usage possible :

  • Définition d’objectifs communs clairs
  • Accès à des locaux de répétition bien équipés (fini les caves bricolées)
  • Enregistrement et partage facilités des répétitions et maquettes
  • Outils techniques pour tester des idées chez soi avant les sessions

L’autoproduction : une polyvalence nécessaire

Se produire soi-même implique de porter plusieurs casquettes :

  • Musicien
  • Compositeur / arrangeur
  • Directeur artistique
  • Responsable commercial
  • Gestionnaire administratif et financier
  • Technicien
  • Communicant / marketeur

Au-delà du temps, il faut des compétences. Et pour cela, s’entourer de partenaires fiables est essentiel.

L’offre et la demande : comprendre les mutations

Ce n’est pas un plaidoyer nostalgique, mais une tentative de comprendre les évolutions du secteur musical.

Production artistique

Aujourd’hui, produire et diffuser sa musique est plus accessible que jamais :

  • Outils numériques (DAW),
  • Plateformes de diffusion,
  • Achat et revente de matériel
  • Locaux de répétitions, ou collaboration à distance
  • Formations en ligne
  • Tutos pour mieux maîtrise son instrument ou matériel

Mais les rencontres entre musiciens sont devenues plus sélectives, moins organiques. Les boutiques locales ont laissé place aux influenceurs et aux comparateurs en ligne. Le matériel est plus facilement testé, revendu, remplacé.

La consommation musicale a elle aussi changé :

  • Algorithmes vs disquaires
  • Découvertes en masse vs albums chéris
  • Connaissance encyclopédique vs écoute immersive

Diffusion : une offre qui explose, des lieux qui stagnent

La production musicale s’est démocratisée, mais les lieux de diffusion n’ont pas suivi le même rythme. Envoyer un dossier à une salle est devenu simple : lien audio, vidéo, réseaux… plus besoin de gravure ou d’envois postaux.

Mais face à cette profusion, comment les diffuseurs font-ils leur choix ?

  • Le projet reflète-t-il la réalité du groupe ?
  • Le public sera-t-il curieux ?

Vers une standardisation ?

Les diffuseurs se fédèrent, les réseaux professionnels se structurent. Il faut désormais être “validé” pour intégrer des circuits de diffusion. Cette logique pousse les artistes à adopter des démarches en adéquation.

Se professionnaliser… ou pas ?

Comment se démarquer dans cette jungle musicale ? Les projets professionnels ou en voie de professionnalisation sont souvent mieux soutenus. Mais les amateurs ont leur place, à condition de proposer :

  • Une identité artistique forte
  • Une prestation scénique solide
  • Une rigueur administrative
  • Une stratégie de communication

Et alors ? Où jouer ?

Tout dépend de ses objectifs :

  • Jouer pour son entourage, quelques fois par an
  • Animer des bars ou soirées
  • Vivre de la musique
  • Défendre une vision artistique

Toutes ces voies sont légitimes. Kwyjibo a choisi de proposer un projet singulier, dans des conditions techniques et d’accueil dignes. Cela implique de tendre vers les standards professionnels tout en étant amateur — sans renier notre liberté, ni oublier le public.

Notre musique n’est pas la plus mainstream qui soit, c’est un fait. La réalité commerciale des lieux de diffusion ne doit pas être mise de côté. Nous optons donc pour des scènes à plusieurs groupes (autoproduites ou non), des festivals, des premières parties.